Edito

Le temps des passages

Le Carême est souvent présenté comme une « traversée du désert ». L’idée vient peut-être du fait que c’est là que nous trouvons Jésus lors du premier dimanche (Mt 4,1-11). Mais n’en restons pas là. C’est bien une démarche.
Il s’agit effectivement d’un chemin vers la fête de Pâques, ce passage ouvert par le Christ pour que nous entrions dans une vie nouvelle, que nous communiions à sa vie. Et cette traversée n’est pas si désertique que cela. Elle est ponctuée de rencontres qui sont autant de signes que le Christ est de passage parmi nous. Ne passons pas à côté.

Comme une oasis de lumière pour éclairer la route du désert, au-delà de la confrontation aux tentations, la première étape est la Transfiguration (Mt 17,1-9 - 2ème dimanche de Carême). Christ est là, lumineux mais non pas éblouissant. Ses disciples peuvent le voir et le reconnaître comme ce pont entre l’ancienne et la nouvelle alliance. Ce passage s’ouvre pour tous. Tout le monde a la possibilité de devenir fils de Dieu. Nous avons à la recevoir et à la vivre. C’est à chacun de nous que le Père adresse cette parole : « Fils, en toi j’ai mis tout mon amour ».

Puis, pour étancher la soif tenace qui peut advenir dans le désert, voici la halte au bord du puits. Dans la rencontre avec la Samaritaine (Jn 4,5-42 - 3ème dimanche de carême), le Christ se révèle à la fois comme le frère de bon conseil, mais aussi comme le don qui libère du poids de la vie. Dégagée, la femme peut devenir adoratrice du Père en esprit et en vérité car elle a trouvé le Messie. Transfigurée par cette rencontre, elle devient missionnaire : « Venez voir ». Ce passage d’un vivre à un autre nous est ouvert, disponible. Nous pouvons aussi reconnaître le Christ en Jésus et inviter à le rencontrer.

Toutefois, même ainsi épanouies, nos vies ne sont pas toujours lumineuses. La nuit, tant spirituelle que celle de l’obscurité des soucis matériels, peut venir. Et voilà une nouvelle transformation, celle de la guérison, passage de l’aveuglement à la vue (Jn 9,1-41 - 4ème dimanche de Carême). A bien y regarder, le Christ joue sur deux plans. Il y a celui du péché. Il affirme que c’est une rupture dans la relation, mais pas la cause d’une sanction infligée par Dieu. Et il y a surtout l’enjeu de la foi. Comme l’aveugle, saurons-nous reconnaître l’œuvre de Dieu pour nous ? La présence du Christ est lumière révélatrice de Dieu par son action éclairante. Nous voici alors capables de répondre à la question : « Crois-tu au Fils de l’homme ? »

Et comme une récapitulation de ces trois escales qui invitent toujours à aller plus loin sur le chemin de la vie filiale, de l’accueil du don de Dieu qui nous envoie et de la foi qui illumine nos vies, voici la dernière halte avant d’entrer à Jérusalem. Le Christ est dans une impasse, au bout de l’allée du cimetière, face au tombeau de Lazare (Jn 11,1-45 - 5ème dimanche de Carême). C’est le point culminant qui fait basculer notre vie dans une dimension nouvelle. Christ annonce l’issue : « je suis la résurrection et la vie ». Pour recevoir cette vie, aurons-nous l’audace de Thomas : « Allons-y pour mourir avec lui » ?

Cet itinéraire, pas après pas, passage ouvert par le Christ après passage, est le temps de la préparation finale offerte par l’Eglise aux catéchumènes, juste avant leur Baptême dans la nuit de Pâques. Ils sont invités à mettre toutes les dimensions de leur être dans les mains de celui qui conduit à la Pâques, au passage de la mort à la vie. C’est le temps des « scrutins ». Mais pour tous les baptisés qui, d’une manière ou d’une autre ne demeurent pas dans la communion de vie d’enfants du Père, sont en manque d’implication dans la mission pour partager le don de Dieu, en déficit de lumière pour conduire leur vie en cohérence avec la foi, ou en panne d’élan pour mourir et revivre du Christ, ce temps est aussi celui de la prise d’élan pour un nouveau départ. Dans tous nos déserts, Christ est de passage. Il se fait passeur pour nous rejoindre, passeur de vie, de don, de lumière, de communion. Accueillons-le.

Père Laurent Tournier
Eudiste, Directeur adjoint du SNCC en charge du catéchuménat

Regardez bien !

« Regardez bien : parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance. » (2ème lecture de ce dimanche).

« Regardez bien » : c’est l’invitation de Paul à la communauté chrétienne de Corinthe à se regarder elle-même. Pour une fois, ce n’est pas pour qu’elle y relève ses défauts, comme les divisions ou les égoïsmes ; ils sont suffisamment évidents et Paul y reviendra par la suite. Mais c’est pour constater qu’elle est constituée de gens « d’origine modeste, méprisés dans le monde ». Et pour Paul, ce n’est pas une tare, loin de là ! La communauté témoigne, par sa composition, de la manière que Dieu a choisie pour sauver le monde : l’humilité de Jésus, serviteur et obéissant jusqu’à mourir sur une croix comme un malfaiteur. La communauté chrétienne est, comme disent les théologiens, « un lieu théologique », c'est-à-dire un endroit où l’on peut comprendre Dieu, sa manière d’agir. Par ce qu’elle est, la communauté témoigne des vraies valeurs de l’Évangile, celles des béatitudes qui sont souvent à l’opposé de ce que l’on pense ou de ce que l’on vit habituellement. 

Et ainsi, « aucun être de chair ne pourra s’enorgueillir devant Dieu » ! En invitant les autres à regarder notre communauté chrétienne, ce n’est pas pour leur faire constater que nous sommes des gens bien ou que nous sommes les meilleurs. Au contraire ! « Voyez, nous ne sommes pas grand-chose, mais Dieu nous a choisis comme nous sommes ».

La mission ne consiste pas à témoigner de la sagesse ou de la cohérence de notre foi à grands coups d’arguments théologiques, mais tout simplement à faire connaître l’humilité d’un Dieu qui a partagé notre condition humaine pleine de faiblesse et pourtant d’une infinie valeur à ses yeux.

Jean Camus, eudiste

Bonnes fêtes !

Au moment où nous préparons à fêter l’Incarnation, fête eudiste s’il en est, la rencontre avec le pape François d’une délégation eudiste conduite par le père général, Mgr Luc Crepy et sr Marie-Françoise Le Brizaut, le samedi 3 décembre 2016 vient nous rappeler que la cause de saint Jean Eudes comme docteur de l’Église est toujours d’actualité.

Comment ne pas se sentir provoqué à oser, dans l’humilité de notre petite congrégation, vouloir davantage la rendre visible et abordable à ceux que nous rencontrons dans nos différents ministères.

Tant de richesses liées au Sauveur, au baptême et à la mission ne peuvent rester cachées !

Les sites, les publications, les nombreuses occasions de rencontres, de célébrations, de formation de bons ouvriers de l’Evangile, sont autant d’occasions de dire ce qui nous fait vivre dans la congrégation de Jésus et de Marie, et de le partager avec le plus grand nombre.

Merci à tous ceux qui enrichissent le site Eudistes de France, ils soutiennent les engagements des confrères dans leur diversité : jeunes et vocations, Amis, Associés et Collaborateurs, et dans le quotidien de toutes les missions reçues !

P Pierre-Yves Pecqueux, cjm

1er décembre 1916

Le 1er décembre 1916, Charles de Foucauld était assassiné.
C’était un premier vendredi du mois. Un jour consacré au coeur de Jésus.
Il vivait au coeur du Sahara.

Il a été habité à un moment par une soif d’absolu.
À vrai dire, celle-ci ne l’a jamais quitté,
mais, à la fin de sa vie, elle s’est exprimée totalement
dans une soif de fraternité.

Il a croisé de nombreux pauvres dans sa vie.
Il a toujours voulu qu’ils passent devant lui.
Il voulait la dernière place,
non pour être le dernier,
mais pour mettre l’autre en avant.

Charles de Foucauld, à la fin de sa vie,
a voulu fonder une association de Frères et Soeurs;
une confrérie.
On ne peut pas penser à lui
sans entendre cet appel à la fraternité.

Le Père de Foucauld eut une soif de fraternité
et il est mort seul.
Il voulait être l’ami de tous et chacun
et il fut assassiné.

† Mgr Michel Dubost
Évêque d’Évry - Corbeil-Essonnes
le 28 novembre 2016

Congrégation de Jésus et de Marie

Le pape François a réuni des centaines de milliers de jeunes à Cracovie cet été. Il a prononcé des paroles de réveil :

« Le temps qu’aujourd’hui nous vivons n’a pas besoin de « jeunes-divan », mais de jeunes avec des chaussures, mieux encore, chaussant des crampons. Cette époque n’accepte que des joueurs titulaires sur le terrain, il n’y a pas de place pour des réservistes. Le monde d’aujourd’hui vous demande d’être des protagonistes de l’histoire, parce que la vie est belle à condition que nous voulions la vivre, à condition que nous voulions y laisser une empreinte. L’histoire aujourd’hui nous demande de défendre notre dignité et de ne pas permettre que ce soient d’autres qui décident de notre avenir » (veillée du 30 juillet).

Ces paroles sont aussi pour nous !

Allons de l’avant avec les moyens qui sont les nôtres aujourd’hui. Est-ce que notre situation présente est en dehors de la volonté de Dieu ? N’est-il pas au courant de ce que nous vivons ? Le piège est grand de se regarder plutôt que d’entendre le sifflet de l’arbitre : allons sur le terrain, avec nos crampons, avec nos capacités, avec la fierté de notre équipe Eudiste ! Et plus encore avec saint Jean Eudes, notre coach qui intercède pour nous, qui accompagne nos missions et suscite de nouveaux joueurs !

Comme saint Jean Eudes, gardons les yeux sur la miséricorde de Jésus : « Que nous n'ayons aucun appui sur nos forces, ni sur tout ce qui est de nous; mais que toute notre confiance soit en votre seule bonté. » (OC I 302)

Jean-Michel AMOURIAUX
Provincial de France

Réjouissez-vous...

« Réjouissez-vous... »

Cela fait bientôt un an que nous sommes entrés dans l’année de la miséricorde ! Et l’Evangile de ce jour nous rapporte la parabole de la brebis perdue et retrouvée, et celle du fils perdu et retrouvé : deux paraboles dont les illustrations ont orné nos églises.

La première représente le logo « officiel » de cette année, le Christ bon berger portant la brebis retrouvée sur ses épaules. La seconde reproduit le père accueillant son fils prodigue extrait du célèbre tableau de Rembrandt. Nous pourrions en rester au plan de la décoration ou de l’admiration esthétique en réécoutant tranquillement cet évangile...

Les événements douloureux des derniers mois nous ramènent à la dure réalité, sans compter cette date anniversaire du 11 septembre. Avec eux, la miséricorde ne peut plus rester au plan du bon sentiment. Au contraire, elle devient démarche volontaire au-delà du ressenti, nous obligeant à dépasser nos pulsions destructrices les plus profondes et souvent les moins avouables. En effet, la miséricorde construit ; c’est un acte volontaire. C’est ce que dit Paul dans la deuxième lecture : « Je suis le premier des pécheurs. Mais s’il m’a été fait miséricorde, c’est afin qu’en moi le premier, le Christ Jésus montre toute sa patience, pour donner un exemple à ceux qui devaient croire en lui, en vue de la vie éternelle. »

La miséricorde n’est ni faiblesse, ni bon sentiment : elle est, comme le rappelait le Pape François dans la bulle d’indiction, « l’expression de la toute puissance de Dieu ». Et il ajoute plus loin : « L’Islam, de son côté, attribue au Créateur les qualificatifs de Miséricordieux et Clément. On trouve souvent ces invocations sur les lèvres des musulmans qui se sentent accompagnés et soutenus par la miséricorde dans leur faiblesse quotidienne. Eux aussi croient que nul ne peut limiter la miséricorde divine car ses portes sont toujours ouvertes. »

Jean Camus, eudiste

C’est la foi qui sauve

Le 12 juin 2016 / 11ème dimanche ordinaire C

 

« C’est la foi qui sauve ». Cette expression ne relève pas d’abord de la naïveté populaire comme on pourrait parfois le penser. Elle traduit bien plutôt une conviction profonde de notre foi chrétienne que saint Paul souligne avec force dans sa lettre aux Galates (2ème lecture) et qui se trouve magnifiquement illustrée par la scène évangélique racontée par saint Luc en ce 11ème dimanche ordinaire.

« Frères, écrit saint Paul, nous avons reconnu que ce n’est pas en pratiquant la loi de Moïse que l’homme devient juste devant Dieu, mais seulement par la foi en Jésus Christ. » Et l’apôtre insiste : « c’est pourquoi nous avons cru, nous aussi, au Christ Jésus pour devenir des justes par la foi au Christ, et non par la pratique de la loi, puisque, par la pratique de la loi, personne ne deviendra juste. »

Dans l’Evangile, la loi et la foi nous sont également présentées en opposition à travers, d’une part Simon, un pharisien, donc un fidèle pratiquant de la loi, qui invite Jésus à sa table, et d’autre part une femme totalement « hors la loi », une pécheresse, qui s’introduit subrepticement chez Simon au moment du repas pour se jeter immédiatement aux pieds de Jésus, lui témoignant ainsi toute son affection, toute sa foi, reconnaissante de se savoir pardonnée de ses nombreux péchés.

Jésus se laisse toucher par elle et avec beaucoup de délicatesse il essaie de faire comprendre à Simon la démarche de cette femme. Il reprend un à un les gestes d’attention et d’amour qu’elle a manifestés à son égard, en précisant que Simon, lui, est loin d’en avoir fait autant.

On ne sait pas ce que Simon a répondu à Jésus. A-t-il compris un tant soit peu la richesse intérieure de la femme accroupie aux pieds de Jésus ?

Ce sont les invités qui, à propos de Jésus, se disent en eux-mêmes : « Qui est cet homme qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »

S’adressant à la femme Jésus conclut : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! »

Mettons donc, à notre tour, comme la femme de l’Evangile, toute notre foi et tout notre amour en Celui qui pardonne, qui fait grâce, et nous établit dans sa Paix.

Joseph Le Gall, eudiste
Paroisse Saint-Marceau, Orléans

 

Fête du Saint-Sacrement

C’est la fête du Saint Sacrement !

Une fête du XIIIe siècle peut-elle être pertinente aujourd’hui ? Beaucoup sont inquiets : les uns de comment trouver du carburant, les autres de la violence des casseurs, d’autres encore de l’avenir de notre pays. Alors à quoi bon fêter la « fête Dieu » ? A quoi bon fêter une profession de foi ? Tout simplement parce que justement, ce que nous célébrons c’est le don, la reconnaissance et la communion.

Don de Jésus : en son corps et en son sang. N’aurait-on pas besoin dans notre société de personnes capables de vivre de la logique du don ?

Reconnaissance : eucharistie vient du mot grec qui veut dire merci. En notre monde n’aurions nous pas besoin de jeunes, capables de reconnaissance ?

Enfin le premier nom de la messe est « la fraction du pain ». L’Eucharistie est le socle de la communion des baptisés. Par l’Eucharistie le Seigneur forme son Église. Aujourd’hui n’est-il pas essentiel de travailler à la communion des personnes ? Recevoir la communion que nous donne le Christ pour en témoigner n’est-ce pas urgent ? Recevoir la communion de Jésus ressuscité, c’est accueillir un événement qui change nos vies : la résurrection !

Et si nous prenions un temps ensemble pour en parler ?

Benoit Sevenier, curé, recteur
Paroisse st Regnobert (diocèse de Bayeux et Lisieux)
Paru dans "Les rendez-vous de N° 2016- 08"

Méditations pour Pâques

« Le Christ est ressuscité des morts,
Par sa mort, il a détruit la mort,
Aux morts, il a donné la vie ! »

L’espérance s’est levée le matin du 3ème jour après la mort de Jésus. A vrai dire l’espérance n’existait pas avant, elle née par la résurrection de Jésus d’entre les morts. Car tant que la mort et son cortège, le péché et le mal, font sentir leur emprise, l’espérance des hommes restent un rêve. Avec le Christ, l’espérance est devenue réalité.

Comprenons bien : l’objet de l’espérance demeure mais il n’est plus un rêve, il est ce qui sera et non ce qui serait. Il n’y a qu’une lettre de différence mais tout a changé ! Il est vrai que ce changement s’est produit comme la résurrection : dans la discrétion, sans éclat. C’est aussi par la même démarche du cœur de l’homme que l’espérance se reçoit comme la bonne nouvelle de la résurrection : par la foi nous accédons à la connaissance de Jésus ressuscité et ainsi nous atteignons enfin ce rivage où nous embarquons sur ce navire nommé espérance.

Cette nef qui brave les tempêtes et parcourt toutes les mers du globe est notre Eglise, pour avancer sans craindre vers le Royaume de Dieu. Les ministres ordonnés sont au service de cette traversée ; tels sont les séminaristes : ils se préparent à servir sans chercher leurs intérêts, en mettant de côté leurs goûts et leurs couleurs, pour se mettre tout entier au service des successeurs des Apôtres, témoins de ce jour nouveau qui s’est levé le matin de Pâques.

Alors, puisque le Christ est vraiment ressuscité, puisqu’Il guide son navire, allons de l’avant, sans craindre ! Il est si bon de pouvoir se donner en réponse à l’appel de Dieu qui nous choisit à son service. Rien n’est plus exaltant que de se donner totalement pour cette divine entreprise de salut du monde !

Joyeuses fêtes de Pâques : laissons-nous saisir par l’incroyable dynamisme du Christ Ressuscité !

Cherchons à vivre en communion avec Jésus Ressuscité en suivant l’invitation pressante de saint Jean Eudes : « Le Fils de Dieu doit être le seul principe de tous les mouvements, usages et fonctions de votre vie; vous ne devez vivre que de lui et pour lui, suivant ces divines paroles: Nul d'entre nous ne vit pour soi-même, comme nul ne meurt pour soi-même; si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Donc, dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur. Car Jésus-Christ est mort et ressuscité, afin de régner sur les morts et les vivants (Rm 14, 7-9) » (Le Cœur admirable de la très sainte Mère de Dieu, OC VI p 115)

Jean-Michel AMOURIAUX cjm
Recteur du séminaire de Rennes

Le Carême… Prenons le temps

Nous sommes pauvres en temps,
nous avons tellement de choses à faire !
En tout cas, c’est ce que nous disons…
Pour les uns, c’est vrai,
pour les autres, cela n’est pas vrai…
La télévision, le net dévorent un temps précieux
qui appartient… à Dieu.

Oui, notre temps appartient à Dieu.
Il nous est donné pour vivre –et faire ce qu’il faut pour cela-
Travailler, manger, dormir…
Il nous est donné aussi pour remercier, rendre grâce.
Il nous est donné pour rencontrer,
pour être, auprès de nos prochains, les signes de l’amour de Dieu.

Nos prochains ont besoin d’être aimés
et cela signifie qu’il faut prendre le temps pour être sûr
qu’ils seront nourris, vêtus, hébergés, visités,
conseillés, éduqués, pardonnés, aidés
et de prier pour eux.

Voici le Carême. Ne nous disons pas être chrétiens
si nous volons le temps de Dieu,
si nous le prenons pour nous
(il lui a coûté si cher, ce temps).

Il est difficile de partager son temps.
Peut-être faut-il s’entraîner en Église
en échangeant, discutant, réfléchissant,
en organisant des rencontres,
en invitant ses voisins… que sais-je ?

Voici le temps de Dieu.
Il convient de s’en saisir.

Mgr Michel Dubost
Évêque d’Évry - Corbeil-Essonnes
le 3 février 2016

Interview de Mgr Crepy, invité de l'émission Scan sur RCF Haute-Loire.

A l'occasion de l'ouverture de son ordination épiscopale, Mgr Crépy était le jeudi 5 mars l'invité de l'émission Le Scan pour RCF Haute-Loire.

 

Le scan 1 Integrale from Zoomdici Haute-Loire on Vimeo

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